Valentine Duval, professeure à la pointe

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À l’Académie de danse classique de Rambouillet, Valentine Duval enchaîne les cours à un rythme soutenu, mais toujours avec passion. Enfants, adolescents et adultes défilent à la barre de celle qui a repris l’école de son enfance, jusqu’à en devenir professeur.

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Hubsiders #16 : Valentine Duval, professeure à la pointe

Quand on commence la danse classique très jeune, l’idée d’en faire sa profession n’est pas toujours une évidence. À 6 ans, Valentine fait ses premières pointes et ses premiers pas à l’Académie de danse classique de Rambouillet. Une école qu’elle ne va finalement jamais quitter. D’élève, elle devient professeure après des années d’entraînement et un petit passage par des études de droit. Sur le site internet de l’Académie, Valentine présente son travail au quotidien, les cours, les dates de spectacles, les actualités... Tout en démocratisant un univers à l’image pourtant très strict. À l’Académie de danse classique tout le monde est le bienvenu.

Valentine Duval - Académie de danse classique de Rambouillet
Valentine Duval - Académie de danse classique de Rambouillet

Quelle est ton histoire avec la danse classique ?

J'ai commencé la danse classique sur les conseils de mon professeur de CP qui me voyait beaucoup danser dans la cour de récréation. Je me suis dirigée vers l'Académie de danse de Rambouillet. Donc, j'ai commencé petite à la barre à 6 ans ici même, et j'ai continué année après année jusqu'à en devenir un jour professeure.

Ce que tu aimais, c’était la danse classique et pas autre chose ?

Pas tout de suite. Parce que quand mon professeur a dit “elle est très dansante. Il faut lui trouver un cours de danse”, je suis allée dans les premiers cours un petit peu au hasard. J'ai fait du moderne toute petite et en fait, la révélation s'est faite vraiment avec le classique.

Est-ce que tu as tout de suite su que tu voulais en faire ton métier ?

Les premières années n'ont pas été forcément les plus faciles dans l'apprentissage. Ce sont des années qui sont un petit peu ingrates, parce que le travail de la technique est assez compliqué quand on est jeune enfant. Et une fois qu'on a assez de maturité et qu'on a ce bagage et ce travail derrière nous, c'est là où on prend vraiment du plaisir à danser, à aimer la danse et c’est à ce moment que je me suis projetée.

Car finalement, tu as fait d’autres études avant de passer ton diplôme. C'était un choix de raison ?

Entre le cœur et la raison, il faut parfois faire un choix. J'ai d'abord effectivement opté pour des études juridiques parce que j'étais jeune et que l'univers très compétitif de la danse classique m'effrayait un peu. En réalité, enseigner à 20 ans, ce n’était pas quelque chose que je concevais. Donc j'ai fait des études de droit, et puis je me suis un peu libérée du carcan juridique et j'ai plutôt opté pour le tutu, mais finalement assez tardivement, sans vraiment avoir lâché la danse pendant toutes ces années de droit.

C’est bien de retourner un peu aux premiers élans de l’apprentissage, à faire des sautillés et ne pas oublier pourquoi on fait de la danse.

On a toujours cette impression que la danse classique, c'est quelque chose de très strict. Est-ce que c'est aussi une discipline de vie ?

En tout cas, la danse classique m'a accompagné tout au long de ma vie, dans tellement d'occasions. Ça, c'est certain, ça a été vraiment un socle pour moi.

C'est vrai que la danse classique suppose un certain contrôle et suppose aussi de connaître vraiment son corps. On va chercher des extrémités dans des choses qui ne sont pas forcément au départ très naturelles. Mais je pense qu'il faut sortir de l'idée de la danse classique un peu trop fermée. Et c'est aussi à la danse classique d'aller vers l'extérieur et de se projeter un peu vers les autres.

L’enseignement se modernise. Un diplôme a été créé pour respecter le corps des enfants et être à l'écoute. On garde la partie travail qui va servir à tous les jeunes danseurs : la concentration, le fait d'être attentif, la rigueur, la régularité. Et puis aussi garder l'élan de la danse, parce que parfois, avec tout ce travail technique, on se coupe un peu de l'élan. Mais c’est bien de retourner un peu aux premiers élans de l’apprentissage, à faire des sautillés et ne pas oublier pourquoi on fait de la danse.

Ballerines & Co, une académie de danse ouverte à tous
Ballerines & Co, une académie de danse ouverte à tous

Pourquoi as-tu décidé de reprendre ce lieu ?

J'ai commencé la danse ici, donc il y a un attachement très particulier à cette école. J'ai continué de travailler ici très longtemps. Je ne m'en suis vraiment jamais complètement écartée. Et l'ancien professeur de cette école, naturellement, m'a proposé de reprendre cette école et ça a été une évidence pour moi, diplôme en poche.

Ce qui m'a toujours attirée, c'est d'être dans l'ombre, derrière les rideaux. Regarder ce qui se passe sur scène, créer des choses, enseigner

Ton souhait, c’était d’être surtout professeure, pas danseuse ?

Ce qui m'a toujours attirée, c'est d'être dans l'ombre, derrière les rideaux. Regarder ce qui se passe sur scène, créer des choses, enseigner. J'ai très vite su que c'était l'enseignement. Après, j'ai fait des choses à côté pour enrichir ma danse, enrichir aussi mon enseignement. J’ai travaillé dans des clips, j'ai fait un petit peu de figuration à l'opéra, mais au fond, je savais que mon but, c'était plutôt de mettre en lumière des jeunes danseurs.

Comment se sont passés les premiers cours ?

Les premiers cours ? Un peu d'émotion, un peu de trac, forcément. Et puis on réalise. On se revoit à l'âge de 6 ans à venir ici avec ma première tunique. Et on change de poste, on ne danse plus, on regarde. J'ai réalisé que j'étais professeure de cette école. Ce que j'ai été, ce qui est, et ce que je ferai de cette école.

Valentine à la barre
Valentine à la barre

Comment ça se passe quand on veut venir prendre des cours à l’Académie de danse de Rambouillet ?

J'enseigne à des danseurs de 7 à 77 ans. Tout le monde est le bienvenu pour la danse classique. C'est aussi ce qui me plaît, de m'adresser à différents publics parce que du coup, on ne donne pas les mêmes cours à un petit danseur, à un danseur qui est déjà expérimenté et qui veut devenir professionnel, par exemple.

J'ai une nouvelle discipline où j'essaie d'attirer des personnes qui ont toujours regardé la danse mais en se disant “ce n’est pas pour moi, je ne suis pas faite pour ça, c'est trop difficile, je n’ai pas le corps”, et qui, en même temps, ont toujours eu ce rêve de petite fille de danse classique, le tutu. Cela allie le travail qu'on peut trouver dans les salles de sport avec une certaine répétition et des mouvements qui ont une base classique. Et on trouve aussi le côté un peu plus sportif cardio que certaines personnes recherchent.

Ton site internet, il présente tout le travail que tu fais au sein de cette école ?

Mon site internet, il me permet de faire connaître le travail de l'école à l'année et les événements qui ont lieu à l'école, les portes ouvertes quand les parents sont invités à venir, les examens de classe... Il me permet de communiquer les dates de spectacle et aussi, expliquer l'apprentissage un peu détaillé.

  • www.academiededanseclassiquederambouillet.fr
    www.academiededanseclassiquederambouillet.fr

Est-ce qu’il te permet d’orienter les gens ?

Quand on vient sur le site, on va pouvoir s'orienter vers tel ou tel cours en fonction de l'âge. Mais c'est en venant en studio de danse que je vais vraiment pouvoir guider l'élève et savoir dans quelle classe il sera le mieux et quel niveau sera le plus adapté à cet élève en particulier.

Tu donnes aussi des cours privés en dehors de l'Académie ?

Je donne des cours effectivement à Paris en cours privé et je donne aussi des cours particuliers en interne à l'Académie, avec des élèves qui veulent préparer des concours, qui veulent éventuellement rentrer dans des classes à horaires aménagés.

J'ai voulu prendre les choses en main et donc j'ai utilisé Hubside, avec une certaine facilité. Finalement, on peut penser qu'on est presque compétent à la création de sites internet.

L’utilisation de l’éditeur de site internet, ça a été facile pour toi ?

Alors moi, j'ai un profil plutôt artistique au départ. Donc c'est vrai que toutes les questions qui y étaient liées au site internet de l'école, je les avais déléguées à une amie. Et un jour, j'ai été un petit peu ennuyée de toujours devoir lui demander de faire des changements sur le site pour réactualiser. Donc j'ai voulu prendre les choses en main et donc j'ai utilisé Hubside, avec une certaine facilité. Finalement, on peut penser qu'on est presque compétent à la création de sites internet.

En plus de l’éditeur de site internet, tu as utilisé le service Hubside Drive ?

Le service Hubside Drive m'aide à pouvoir communiquer des informations types, telles que l'emploi du temps de la saison, les dossiers d'inscription, la grille des tarifs. Toutes les informations que les parents peuvent télécharger pour venir s'inscrire.

Est-ce que tu as des envies, pour toi, pour l’école, pour l’avenir ?

C'est le métier que j'aime. Je n’en doute absolument pas. Des projets, j'en ai plein. J'ai surtout l'envie de pouvoir permettre à mes danseurs de retourner sur scène J'ai hâte de retrouver la chaleur des projecteurs pour mes élèves et les couloirs des théâtres.

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